Invitée de la Table Ronde : Michèle Elbaz
Michèle Elbaz est Psychanalyste à Bordeaux, Membre de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) et de l’Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). Elle a été Analyste de l’Ecole (AE) en exercice de septembre 2013 jusqu’en 2015.
Professeur de philosophie, créatrice d’un dispositif à partir d’une pratique du nouage art/psychanalyse, en direction des enfants et adolescents épinglés « en échec scolaire », Michèle Elbaz a été membre du CIEN ( Centre Interdisciplinaire sur l’Enfant), co-animatrice de laboratoires et de journées centrés sur l’école. Elle a également participé à l’ouvrage collectif Comment se faire entendre à l’école, Cien, Ed Canopé, CRDP Aquitaine, 2008.
Elle est l’auteur de nombreuses publications dans la revue La Cause du désir
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Références bibliographiques autour du thème : CLIQUER ICI
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« Il faut bien que tu apprennes » – Extrait du livre de Jeanne Benameur, Les Demeurées
« Mademoiselle Solange a décidé de ne pas céder. Elle mènera cette enfant au seuil du monde, par les mots.
Elle croit en la vertu des choses faites en ordre et doucement. C’est toute sa vie, à Mademoiselle Solange, les mots et l’ordre des choses, et cette douceur sans limite qui lui appartient depuis qu’elle s’est retrouvée devant le regard des enfants.(…) LIRE LA SUITE
Tous pareils? par Clémentine Cottin
Milliards de microbes
Qui courent sur un globe
On est tous pareils
Dix doigts, dix orteils
Milliards de moustiques
De tics identiques »
Le refus de gaspiller ma vie au lycée, par Anne Béraud, AE
À quinze ans, puissante était l’impression de gaspiller ma vie au lycée tant je m’y ennuyais et débordais du désir de vivre. J’étais amoureuse et ça ne collait pas avec les heures passées en classe de maths. Rebelle au dressage, ce refus était celui de me laisser gaver comme une oie. Ingurgiter un savoir fourni dans un cadre établi produisait en moi un ennui prodigieux assorti de la conviction que la vie était ailleurs. Être rebelle fut ma façon de ne pas laisser mon désir être écrasé ; défiant les profs, je chahutais.(…) LIRE LA SUITE
L’heurt de l’école, par Philippe Cousty
Freud écrivait à propos des lycées « les dits établissements produisent pour leurs élèves l’équivalent des traumas que d’autres adolescents trouvent dans leurs autres conditions de vie. »[1]
L’école est une scène où la vie s’interprète, se traduit, parfois en traumas. La violence est alors possiblement interprétable comme réponse à un événement certes dans l’école équivalent d’une autre scène, qui parfois de ne pas exister, ou de rester muette fait du lieu scolaire le substitut de cette place.(…) LIRE LA SUITE
Une école à inventer, par Valérie Gay-Corajoud
Sans fard, par Patricia Loubet et Florence Nègre
Alexis est en classe de première dans le lycée dit « le plus ouvert » de la ville. Sur ses yeux, un trait d’eye-liner. Sur sa peau, un léger fond de teint pailleté. A ses pieds, des bottines à talons. Il vient ainsi au lycée jusqu’au jour où la CPE lui demande « de forcer un peu moins le trait ».
Pourquoi soudainement cette demande de l’administration ? Une mère d’élève s’est inquiétée, sa fille serait choquée de croiser Alexis maquillé. La vie scolaire du lycée s’en est faite le relais. (…) LIRE LA SUITE
Petite politique du savoir à l’école, par Michèle Elbaz
Une maitresse d’école primaire m’a relaté la précieuse anecdote suivante :
Elle organisa au long de l’année scolaire des séances de « lecture-plaisir » où les élèves deCM2 lisaient des histoires à ceux du CP.
A la fin de l’atelier elle les réunit autour d’un goûter et demande auxCM2 si cela leur a plu de lire des livres aux CP ; sur quoi elle recueille un oui !enthousiaste et unanime. (…) LIRE LA SUITE
Témoignage de Pascal Docquiert
Enseignant en pédopsychiatrie, membre de l’ACF-Belgique
Un enfant vulgaire
« Toi, je vais te faire une fellation ! », lance-t-il à une infirmière. « C’est ça, viens me lécher la chatte ! », répond-il à une autre. Ces confusions n’amusent plus. Cet enfant est vulgaire, dit-on.(…) LIRE LA SUITE